Il n’est pas simple de trouver les éléments d’information (méthodologies, benchmarks, cahiers des charges) permettant aux décideurs de faire des choix éclairés parmi les solutions libres existantes. L’absence de marketing, la difficulté d’identifier des prestataires, le chiffrage pas toujours évident des solutions, les méthodologies de déploiement parfois non documentées : les obstacles sont nombreux, qui peuvent rebuter les équipes les plus aguerries.

Face à ce constat, et pour pallier ces difficultés, le collectif ANL (Alpes Numérique Libre) est né début septembre 2022.

Il réunit les directeurs de la transition numérique, directeurs des systèmes d’information et responsables informatiques des communes du bassin de vie grenoblois (et parfois de collectivités un peu plus lointaines). Il se réunit deux à trois fois par trimestre dans l’une ou l’autre des communes contributrices. Surprise : la quasi-totalités des responsables (une vingtaine de personnes) a souhaité s’inscrire dans cette initiative ! un indice de maturité des logiciels libres disponibles, et de la place toujours plus importante qu’ils occupent dans nos collectivités.

Sans ordre du jour défini, les décideurs des collectivités se rencontrent autour d’échanges d’expérience sur les solutions libres, et partagent méthodes et outils. Une Framaliste (fermée), le NextCloud d’Échirolles (pour le partage de documents) et le Framadate de la ville de Gières sont les outils qui nous permettent de nous organiser. Trois réunions ont eu lieu depuis le début de l’année scolaire et les sujets abordés ont été nombreux : streaming du conseil municipal, équipement de salles en visioconférence, messagerie électronique, gestion du courrier ou des ressources… chacun a pu partager son expérience sur des solutions souvent innovantes.

Comment aller plus loin ?

Des réflexions autour d’une fédération de nos outils (Peertube, Nextcloud, Mastodon) sont en cours, et nous nous interrogeons également sur la façon dont nous pourrions partager plus largement nos échanges et bonnes pratiques. Avec un espoir : que d’autres collectifs, dans d’autres bassins de vie, voient le jour et rejoignent, pourquoi pas, une fédération nationale des outils et des initiatives du service public.

Les associations (April, Adullact) et les services de l’État (dont la mission logiciels libres de la DINUM et la Direction du Numérique pour l’Éducation) pourraient jouer un rôle de catalyseur de ces dynamiques locales.


Catégories : Pensées furtives